Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Voyage en Provence et Camargue 2007

Voyage en Provence et Camargue 2007
Publicité
Derniers commentaires
30 mars 2007

Départ différé du voyage

Attention, le départ du voyage en Provence, initialement prévu à 19H, est reporté à 20H30. Nous n'avons eu la nouvelle que vendredi après-midi.

Nous donnons RDV à 20H10 devant le collège !

Faites suivre le message à vos camarades.

Publicité
Publicité
14 mars 2007

L'amphithéâtre

LES ARENES

 

ar_nes





Source : Wikipédia



Elles sont parmi les plus anciennes du monde antique.

Les amphithéâtres sont par leur volume les monuments les plus imposants du monde romain.


  • Comment s'appelle l'architecte, théoricien des principes structuraux de ces édifices ?


Il en définit ainsi les bases essentielles :

« Il convient de répartir des voies d’accès nombreuses et spacieuses, en évitant que celles qui viennent d’en haut ne rencontrent celles qui viennent du bas ; on doit pouvoir les rejoindre à partir de toutes les places, en circuit direct et sans détour, de telle sorte que lorsqu’il quitte le spectacle, le peuple ne soit pas serré, mais trouve, quel que soit le siège qu’il occupait, une issue séparée et sans obstacle ».



  • Quelle est l’étymologie du mot « arène » ?

  • Quelle est la forme générale des arènes ?

  • Quand fut édifié cet amphithéâtre ?

  • Combien de spectateurs pouvait contenir cet amphithéâtre ?

  • Comment appelle-t-on les issues servant à évacuer les spectateurs ?

  • Quel élément protégeait les spectateurs du soleil ?

  • Où se trouvaient les coulisses ?

  • Comment appelle-t-on l'ensemble des gradins sur lesquels prennent place les spectateurs ?

  • Lorsque les combattants s'arrêtaient devant la loge de l'empereur pour le saluer, quelle formule employaient-ils ?



Les spectacles étaient extrêmement variés et, la plupart du temps, sanguinaires.

Annoncés à grands fracas publicitaires, les combats de gladiateurs étaient très recherchés et très appréciés !

La plupart des gladiateurs étaient des prisonniers de guerre, des condamnés ou des esclaves, mais il y avait également des gladiateurs professionnels, entraînés par des sortes d'imprésarios.

Armement et équipement variaient selon le type de combattants.

  • Quel gladiateur portait un casque et était armé d'un bouclier et d'une courte épée ?

  • Quel gladiateur était armé d'un filet et d'un trident ?


Ces deux types de gladiateurs sont les plus célèbres.


  • Le matin, se déroulaient généralement des combats entre animaux, fauves et bêtes exotiques, mais aussi ours, taureaux, sangliers, molosses.

  • De temps à autre, à l'heure du déjeuner, des clowns distrayaient les spectateurs.      L'on procédait parfois à des exécutions publiques.

  • Le grand moment de la journée avait lieu l'après-midi, lorsque les gladiateurs luttaient jusqu'à la mort.


Lorsqu'un gladiateur était blessé, il pouvait demander grâce. Si l'empereur était présent, c'était à lui de décider, mais il interrogeait presque toujours le public.

Si le public levait le pouce et criait « Mitte ! » (« Laisse-le aller ! »), le gladiateur était gracié, mais si les spectateurs pointaient leur pouce vers le bas et criaient « Jugula ! » (« Egorge-le ! ») il était achevé.


14 mars 2007

Le théâtre

th__tre


LE  THEÂTRE ROMAIN

 






Source : Wikipédia

  • Sous quel empereur a-t-il été construit ? En quelle année ?

Contrairement à la plupart des théâtres romains, appuyés au flanc de la colline, celui-ci fut installé au sommet d'une colline.

 

  • Sur quelle colline fut-il installé ?

  • Quel est le diamètre de cet édifice ?

  • Combien de spectateurs pouvait-il contenir ?

  • Du magnifique mur de scène, que reste-t-il ?

  • Quelles étaient les deux statues qui ornaient le mur de scène ?



Les spectacles au théâtre

On vient au théâtre écouter des discours, de la poésie, de la musique. Des concours, des tirages de loterie, des distributions de pain et d'argent s'y déroulent.

Les spectacles y sont également très variés : prestidigitateurs, mimes, montreurs d'ours, danseurs, avaleurs de sabre, jongleurs…

  • Comment appelle-t-on un tel lieu, où l'on peut faire plusieurs choses, des activités diverses ? (racine grecque !)


La représentation des comédies et des tragédies avec une troupe organisée, reste le principal objectif du théâtre. Les acteurs portent des masques en carton-pâte. Chaque genre de personnages -père, mère, jeune fille, jeune homme, parasite, esclave, tyran…- arbore un type de masque bien déterminé ce qui permet aux spectateurs de les identifier dès leur entrée sur scène.

Les acteurs tragiques, pour paraître plus impressionnants, portent des sandales pourvues de très hautes semelles de liège.

  • Quelles sont ces chaussures tout à fait particulières ?


Les masques font également office de porte-voix. Tout est fait pour obtenir une acoustique parfaite : vases résonateurs, portes en creux, plafonds abat-son.


  • Quel est le dieu romain qui préside aux arts en général, et au théâtre en particulier ?


muses2

Ce dieu commande aux Muses : ces neuf déesses, filles de Mnémosyne (la déesse de la Mémoire) ont chacune la responsabilité d’un art en particulier.

 

  • Rends à chaque Muse l’art qu’elle préside !

 V_nus_d_Arles                                                
             Clio                                    la comédie

Euterpe                              la danse

Thalie                                 l’histoire

Melpomène                         l’éloquence

Terpsichore                         la musique

Erato                                  la poésie lyrique

Polymnie                            la tragédie

Uranie                                l’élégie (genre poétique)

Calliope                              l’astronomie



Source : Wikipédia


 

14 mars 2007

Arelate

Fig69_1_

ARELATE


Du celte ar (« hauteur ») et lath (« près des marais »), elle est devenue l'Arelate des Romains.


 

« Une vue d'Arles

de la ville elle-même

on ne voit que

quelques toits rouges

et une tour, dans le lointain

à l'arrière - plan, et une étroite

bande de ciel bleu dessus.

La ville est entourée

par d'immenses prairies

toutes fleuries d'innombrables

boutons d'or.

Une mer de jaune… »


Vincent van Gogh, lettre à Emile Bernard, mai 1888.


 

  • Qui étaient Vincent van Gogh et Emile Bernard ?

  • A quoi le voit-on dans la lettre ?


Van Gogh arrive à Arles un jour de février 1888.

Commence alors une période de travail intense et passionné dans la lumière du midi.

En mai 1889, Vincent quitte Arles pour l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, laissant pour toujours le nom de Van Gogh uni à celui d'Arles.


 

Arles, « la petite Rome des Gaules », fut l'une des capitales du monde romain.


  • Qui a conquis la Gaule ?

Cet homme décida, en 46 av. J.C., de bâtir une ville sur le fleuve pour loger ses vieux soldats...

  • Quel est ce fleuve ?

  • Comment appelle-t-on les vieux soldats ? (comme les sportifs les plus âgés !)

  • Précise l'étymologie de ce mot.


Comme elle était entourée de marécages, on l'appela Arelate, la ville aux marécages, puis plus tard Arles.

Ancien comptoir grec fondé au VIe siècle avant J.C., Arelate connut alors un développement économique important, supplantant Marseille.

Une enceinte fortifiée, percée de quatre portes aux tours jumelles, délimitait la cité administrative et militaire.

Deux artères principales se croisaient à angle droit. Toutes les voies étaient dallées, beaucoup avaient des trottoirs.

Un aqueduc amenait l'eau pure en abondance.

D'un château d'eau partaient trois canalisations :

l'une servait aux fontaines, une autre alimentait les bains publics, la troisième desservait les maisons privées.


14 mars 2007

Texte de Frédéric Mistral

La légende du lièvre du Pont du Gard

lievre2


Un texte de Frédéric Mistral de 1876 fait du Malin le constructeur du Pont du Gard. On dit que le diable bâtit le pont en une seule nuit …


« Il y a… qui sait combien de temps… la rivière de Gardon, qui est une des plus traîtres et rapides qu’il y ait, ne se passait qu’à gué.

Les riverains décidèrent un jour d’y bâtir un pont. Mais le maître-maçon qui s’était chargé de l’entreprise n’en pouvait point venir à bout. Aussitôt qu’il avait posé ses arcades sur le fleuve venait une gardonnade, et patatras !… Le pont était par terre. Un soir, sur tous les autres, que morne et tout seul, il regardait de la rive son travail effondré par la rage du Gardon, il cria désespéré :

- Cela fait trois fois que je recommence, maudite soit ma vie ! Il y aurait de quoi se donner au diable !…

Et aussitôt, pan ! le diable en sa présence parut…

- Si tu veux, lui dit Satan, moi je te bâtirai ton pont, et je te réponds que, tant que le monde sera monde, jamais Gardon ne l’emportera…

- Je veux bien, dit le maçon. Et combien me feras-tu payer ?

- Oh ! peu de chose : le premier qui passera sur le pont sera pour moi.

- Soit, dit l’homme.

Et le diable aussitôt, à griffes et à cornes, arracha à la montagne des blocs de roche prodigieux et bâtit un colosse de pont comme on n’en avait jamais vu.

Cependant le maçon était allé chez sa femme pour lui conter le pacte qu’il avait fait avec Satanas.

- Le pont, dit-il, sera fini demain à la prime aube. Mais ce n’est pas tout, il faut qu’un pauvre malheureux se damne pour les autres… qui voudra être celui-là ?

- Eh ! badaud, lui vint sa femme, tout à l’heure une chienne a chassé un levraut tout vivant. Prends ce levraut et, demain à point d’aube, lâche-le sur le pont.

- Tu as raison, répliqua l’homme.

Et il prend le levraut, retourne à l’endroit où le diable venait de bâtir son œuvre, et, comme l’angélus oscillait pour sonner, il lance la bête sur le pont. Le diable qui était à l’affût à l’autre bout, reçoit vivement le lièvre dans son sac… Mais en voyant que c’était un lièvre, il le saisit avec fureur et l’ emplâtra contre le pont ; et, comme l’angélus sonnait à ce moment, le mauvais esprit, en jetant mille imprécations, s’engloutit au fond du gouffre ».


Le lièvre depuis, se voit encore contre le pont.

Et voilà pourquoi l’on dit que les femmes ont trompé le diable.


Publicité
Publicité
13 mars 2007

Notre voyage avec Google Earth

Suivez l'itinéraire du voyage en Provence et Camargue avec le fichier kmz suivant, qui lance automatiquement le parcours du voyage sous Google Earth.
Provence2007

GE
Pour que cela fonctionne, vous devez disposer d'Internet (haut débit de préférence) et vous devez au préalable avoir téléchargé et installé Google Earth sur votre ordinateur.


Attention, le fichier s'installe dans le menu à gauche, mais vous devez le cocher pour que les punaises apparaissent, puis appuyer sur lecture pour lancer le parcours !

Bonne balade.

11 mars 2007

Randonnée des Lumières

Avant la dernière nuit sur place nous marcherons dans le Lubéron. Le Lubéron est un massif montagneux peu élevé, délimité :

  • au nord, par la sous-préfecture du Vaucluse, Apt, et la vallée du Calavon qui sépare le massif des Monts de Vaucluse.
  • à l'Est par la ville de Manosque.
  • au sud, la Durance entoure tout le massif d'Est en Ouest en partant de Manosque, descendant jusqu'à Pertuis et remontant jusqu'à Cavaillon.
  • à l'Ouest, par la ville de Cavaillon.

L'hébergement, situé dans la ville de Goult, est à la limite nord de cette région, le long du Calavon.

hotel2

goultign3

Comme pour la randonnée dans les calanques, à vous de suivre notre itinéraire sur un extrait de carte IGN tel que celui-ci.

10 mars 2007

Un ouvrage d'exception

timbre_pont_du_gard


« Après un déjeuner d’excellentes figues, je pris un guide, et j’allai voir le Pont du Gard. C’était le premier ouvrage des Romains que j’eusse vu. L’aspect de ce simple et noble ouvrage me frappa d’autant plus qu’il est au milieu d’un désert où le silence et la solitude rendent l’objet plus frappant et l’admiration plus vive, car ce prétendu pont n’était qu’un aqueduc*. On se demande quelle force a transporté ces pierres énormes si loin de toute carrière, et a réuni les bras de tant de milliers d’hommes dans un lieu où il n’en habite aucun. Je parcourus les trois étages de ce superbe édifice, que le respect m’empêchait presque d’oser fouler sous mes pieds. Je me perdais comme un insecte dans cette immensité. Je sentais, tout en me faisant petit, je ne sais quoi qui m’élevait l’âme, et je me disais en soupirant : Que ne suis-je né Romain ! Je restai là plusieurs heures dans une contemplation ravissante ».

Jean Jacques Rousseau, Les Confessions.


Partout en ville, l'eau coule et jaillit : aux fontaines publiques, dans les thermes, les jardins…


  • Comment s'appellent les canalisations que les Romains installent au départ de sources pour amener l'eau en ville ?

Pour passer au-dessus des ravins, on construit des ponts gigantesques comme celui du Gard, long de 275 mètres.

  • Quelle vallée enjambe ce pont ?

  • Où sont captées les eaux de sources qui empruntent cet ouvrage ?

  • Quelle est leur destination ?

La beauté du Pont du Gard est due à sa simplicité et à sa grandeur. La hauteur et l’exceptionnelle largeur de ses voûtes ont contribué à le rendre célèbre et lui confère cette allure de légèreté surprenante. Il est en effet le plus haut de tous les ponts-aqueducs romains connus avec ses 48,77 mètres. Cette hauteur est obtenue par la superposition de trois rangées d’arcades en retrait l’une sur l’autre, et équivaut à un immeuble de 18 étages.

  • Précise l'étymologie du mot *

  • A quel siècle a été construit le Pont du Gard ?

  • Quel est le matériau qui a servi à la construction du Pont ?


pont_du_gard

10 mars 2007

Lettres de Van Gogh

chambre_de_van_gogh_arles

VAN GOGH à ARLES

C'est à Arles, où le soleil l'enchantait et l'exaltait tout à la fois, que Vincent Van Gogh (1853-1890) écrivit ces pages. Il s'y installa en février 1888...

« Le soleil d'ici, je crois que tu ne le trouverais pas désagréable. Je me trouve on ne peut mieux de travailler dehors par la grande chaleur du jour. C'est une chaleur sèche, limpide, diaphane.

La couleur ici est vraiment très belle. Quand le vert est frais, c'est un vert riche comme nous en voyons rarement dans le Nord, un vert apaisant.

Quand il est roussi, couvert de poussière, il ne devient pas laid pour cela, mais le paysage prend alors des tons dorés de toutes les nuances : or vert, or jaune, or rose, ou bronzé, ou cuivré, enfin du jaune citron au jaune terne, le jaune par exemple d'un tas de grain battu. Quant au bleu, il va du bleu roi le plus profond dans l'eau jusqu'au bleu du myosotis, au cobalt, surtout au bleu clair transparent, au bleu vert, au bleu violet.

Naturellement, cela appelle l'orangé ; un visage brûlé par le soleil fait orangé. Et puis, en raison de beaucoup de jaune, le violet se met tout de suite à chanter. Une clôture ou un toit gris, faits de roseaux, ou un champ labouré fait beaucoup plus violet que chez nous. En outre, comme tu dois bien l'imaginer, les gens ici sont souvent beaux. Bref, je crois que la vie ici est quelque chose de plus heureux qu'en maint autre lieu de la terre. »

Van Gogh, « Lettres d'Arles à sa soeur, juin-juillet 1888 », in Correspondance complète.


Place_d_Arles

« Ici, la nature est extraordinairement belle [...]. La coupole du ciel est d'un bleu admirable, le soleil a un rayonnement de soufre pâle, et c'est doux et charmant comme la combinaison des bleus célestes et des jaunes dans les Van der Meer de Delft. [...]

Cela me fait trois tableaux des jardins en face de ma maison. Puis les deux cafés, puis les tournesols [...]. Puis le soleil rouge sur l'usine et les déchargeurs de sable, le vieux moulin. [...]

Le dernier tableau fait avec les derniers tubes sur la dernière toile, un jardin naturellement vert, et peint dans un vert proprement dit, rien qu'avec du bleu de Prusse et du jaune de chrome. [...]

Je suis ravi de tout ce que je vois !

Et cela vous donne des aspirations d'automne, un enthousiasme qui fait que le temps passe sans qu'on le sente. »

Lettre de Van Gogh à son frère Théo.

10 mars 2007

Extrait de Tartarin de Tarascon, Alphonse Daudet

TARTARINDETARASCON


Le Port de Marseille il y a 150 ans

C'était à perte de vue un fouillis de mâts, de vergues, se croisant dans tous les sens. Pavillons de tous les pays, russes, grecs, suédois, tunisiens, américains [...]. Les navires au ras du quai, les beauprés arrivant sur la berge comme des rangées de baïonnettes. Au-dessous les naïades, les déesses, les saintes vierges et autres sculptures de bois peint qui donnent le nom au vaisseau ; tout cela mangé par l'eau de mer, dévoré, ruisselant, moisi [...]. De temps en temps, entre les navires, un morceau de mer, comme une grande moire tachée d'huile. [...]

Sur le quai, au milieu des ruisseaux qui venaient des savonneries, verts, épais, noirâtres, chargés d'huile et de soude, tout un peuple de douaniers, de commissionnaires, de portefaix avec leurs bogheys attelés de petits chevaux corses.

Des magasins de confection bizarres, des baraques enfumées où les matelots faisaient leur cuisine, des marchands de singes, de perroquets, de cordes, de toiles à voiles, des bric-à-brac fantastiques. [...]

Partout un encombrement prodigieux de marchandises de toute espèce : soieries, minerais, trains de bois, saumons de plomb, draps, sucres, caroubes, colzas, réglisses, cannes à sucre. L'Orient et l'Occident pêle-mêle.

10 mars 2007

Extraits du Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas

comte_de_monte_cristo

Extrait du chapitre I, « Marseille.- L'arrivée »

Le 28 février 1815, la vigie de Notre-Dame-de-la-Garde signala le trois-mâts le Pharaon, venant de Smyrne1, Trieste et Naples2.

Comme d'habitude, un pilote côtier3 partit aussitôt du port, rasa le château d'If, et alla aborder le navire entre le cap de Morgiou et l'île de Riou.

Aussitôt, comme d'habitude encore, la plate-forme du fort Saint-Jean s'était couverte de curieux ; car c'est toujours une grande affaire à Marseille que l'arrivée d'un bâtiment, surtout quand ce bâtiment, comme le Pharaon, a été construit, gréé, arrimé sur les chantiers de la vieille Phocée4, et appartient à un armateur de la ville.

Cependant ce bâtiment s'avançait ; il avait heureusement franchi le détroit que quelque secousse volcanique a creusé entre l'île de Calseraigne et l'île de Jarre ; il avait doublé Pomègues, et il s'avançait sous ses trois huniers5, son grand foc6 et sa brigantine7, mais si lentement et d'une allure si triste, que les curieux, avec cet instinct qui pressent un malheur, se demandaient quel accident pouvait être arrivé à bord. Néanmoins les experts en navigation reconnaissant que si un accident était arrivé, ce ne pouvait être au bâtiment lui-même ; car il s'avançait dans toutes les conditions d'un navire parfaitement gouverné : son ancre était au mouillage, ses haubans de beaupré8 décrochés ; et près du pilote, qui s'apprêtait à diriger le Pharaon par l'étroite entrée du port de Marseille, était un jeune homme au geste rapide et à l'oeil actif, qui surveillait chaque mouvement du navire et répétait chaque ordre du pilote.

La vague inquiétude qui planait sur la foule avait particulièrement atteint un des spectateurs de l'esplanade de Saint-Jean, de sorte qu'il ne put attendre l'entrée du bâtiment dans le port ; il sauta dans une petite barque et ordonna de ramer au-devant du Pharaon, qu'il atteignit en face de l'anse de la Réserve.


ch_teau_d_if


Extrait du chapitre XX, « Le cimetière du château d'If »

[...] On fit cinquante pas à peu près, puis on s'arrêta pour ouvrir une porte, puis on se remit en route. Le bruit des flots se brisant contre les rochers sur lesquels est bâti le château arrivait plus distinctement à l'oreille de Dantès à mesure que l'on avança.

« Mauvais temps ! dit un des porteurs, il ne fera pas bon d'être en mer cette nuit.

- Oui, l'abbé court grand risque d'être mouillé », dit l'autre et ils éclatèrent de rire.

Dantès ne comprit pas très bien la plaisanterie, mais ses cheveux ne s'en dressèrent pas moins sur la tête.

« Bon, nous voilà arrivés ! reprit le premier.

- Plus loin, plus loin, dit l'autre, tu sais bien que le dernier est resté en route, brisé sur les rochers, et que le gouverneur nous a dit le lendemain que nous étions des fainéants. »

On fit encore quatre ou cinq pas en montant toujours, puis Dantès sentit qu'on le prenait par la tête et par les pieds et qu'on le balançait.

« Une, dirent les fossoyeurs.

- Deux.

- Trois ! »

En même temps, Dantès se sentit lancé, en effet, dans un vide énorme, traversant les airs comme un oiseau blessé, tombant, tombant toujours avec une épouvante qui lui glaçait le coeur. Quoique tiré en bas par quelque chose de pesant qui précipitait son vol rapide, il lui semblait que cette chute durait un siècle. Enfin, avec un bruit épouvantable, il entra comme une flèche dans une eau glacée qui lui fit pousser un cri, étouffé à l'instant-même par l'immersion.

Dantès avait été lancé dans la mer, au fond de laquelle l'entraînait un boulet de trente-six9 attaché à ses pieds.

La mer est le cimetière du château d'If.


1 Ville de Turquie, actuelle Izmir.

2 Trieste et Naples, villes d'Italie.

3 Marin autorisé à guider les navires pour entrer dans les ports, en sortir.

4 Nom de la colonie grecque ancêtre de Marseille.

5 Voile carrée du mât de hune.

6 Voile triangulaire à l'avant d'un bateau.

7 Voile trapézoïdale de l'arrière d'un bateau.

8 Hauban : cordage, câble servant à assujettir le mât d'un navire. Beaupré : mât plus ou moins oblique à l'avant du navire.

9 Boulet pesant 36 livres, soit un peu moins de 18 kilos.

10 mars 2007

GLANUM

LES ANTIQUES

Longtemps seuls les vestiges visibles de Glanum, l'Arc de Triomphe et le Mausolée des Jules, appelés plus communément « les Antiques », marquaient l'entrée monumentale de la  ville  de  Glanum.

  • Sur quelle voie romaine se situait Glanum ?

  • Quels pays étaient reliés par cette voie ?



Ils figurent parmi les monuments les plus connus qu'ait laissé la civilisation romaine en Europe.

 

LE MAUSOLEE DES JULES

   

    Glanum_mausolee_

   
  • Qu'appelle-t-on « Mausolée » ?

  • Quelle est la hauteur de cet édifice ?

  • Quand fut-il édifié ?

  • Un élément manque (il coiffait la coupole ), quel est-il?

  • Par qui et pour qui fut-il construit ?


Sur l'entablement de l'étage intermédiaire figure l'inscription suivante :

« ........................................................................................................................................................ ».

« Sextus, Lucius et Marcus, fils de Caius, de la famille des Julii,

[ont fait ce monument] à leurs parents. »

Il ne s'agit pas d'un T _  _  _  _  _  _  , mais d'un C _  _  _  _  _  _ _  _ , du bas-latin cenotaphium  , mot grec, « tombeau vide ».





L'ARC DE TRIOMPHE

Cet arc marquait l’entrée de Glanum.

arc_glanum_

 

  • A l'époque de quel empereur cet arc fut-il sans doute élevé ?

L'essentiel de sa partie supérieure a disparu. Il ressemble aux autres arcs provençaux, particulièrement  à l'arc d'Orange .


  • Sur les pieds droits de chaque face, qu'illustrent les reliefs ?

  • Quels sont les motifs sculptés sur l'arcade unique ?

  • Que symbolisent-ils ? Que suggèrent-ils ?

  • Qu'a de particulier la voûte ?

 

9 mars 2007

La basilique Saint-Victor

    Fondée au début du Ve siècle par Saint-Cassien en l'honneur de Saint-Victor, martyr du IIIe siècle, détruite par les Sarrasins, l'église fut reconstruite vers 1040. A l'intérieur, une crypte et des catacombes servent de nécropoles depuis la Basse-Antiquité, avec notamment des sarcophages antiques, païens et chrétiens. Tous les ans, à la Chandeleur, la Vierge noire vénérée depuis le 13e siècle est amenée en procession à travers la ville. Ce sont les plus importantes fêtes traditionnelles religieuses de Marseille.

793px_Abbaye_de_St_Victor___1818








La basilique en 1818, lithographie (source : Wikipedia)

Vue panoramique sur l'esplanade de la basilique

Questions

1. Quelle est l'apparence extérieure de la basilique ? Pourquoi ?

2. Décris l'extérieur de la basilique.

3. A quelle époque de l'Histoire de France correspond la fondation de la basilique ?

9 mars 2007

DEJEUNER A LA ROMAINE

 

 LA TABERNA ROMANA

 

logo


Cuisine romaine antique

http://www.provence-prestige.tm.fr/boutiques/taberna_romana/index.cfm



    Des travaux d’archéologues, des fouilles de cités antiques ( P _  _  _  _  _  , H _  _  _  _ _  _  _  _  _  …), des auteurs latins (Pline, Caton, Columelle, Martial...), et en particulier un cuisinier qui a laissé un recueil de plus de 500 recettes, sont autant d’informations qui ont permis de créer les produits « Taberna Romana ».

  •  Comment s'appelle le cuisinier de l’empereur Tibère (premier siècle apr. J.-C.), grâce auquel Mireille Chérubini a pu recréer des recettes de cuisine antique ?
   

Elaborée à partir des produits consommés à l’époque romaine (légumes secs, miel, aromates, huile d’olive…), cette cuisine aux saveurs nouvelles peut surprendre nos papilles !

 


MENU

Herbae rusticae ou Salade sauce au miel et aux pignons

Pullus ou Poulet sauce aux dattes et aux oignons

Cicerona ou Pois chiches au cumin

Patina de Piri ou Flan aux poires et au poivre

 



  • Quels sont tes commentaires sur le déjeuner ?
  • Dans quelle position mangeaient les Romains ?
  • Rédige un petit paragraphe sur la cuisine romaine.

(nombre de repas par jour, constitution des repas, aliments de base, mets fort appréciés des riches romains, extravagances romaines dans les goûts et dans l’attitude !…)

obelix

9 mars 2007

Randonnée dans le massif de Marseilleveyre et les Calanques

Les calanques du sud est de la France s'étendent de Marseille à Cassis sur plus de 20km de long. Il s'agit d'un plateau calcaire creusé par la mer. C'est cette érosion qui donne à la côte Méditerranéenne cet aspect de vallons étroits et profonds.

Carte_calanques_marseille01 source: wikipédia

Nous randonnerons dans le massif de Marseilleveyre l'après midi du premier jour. A vous d'être attentifs afin de rendre compte de l'itinéraire suivi sur une carte (du type de celle ci dessous, extrait de carte IGN).

calsite2ign

Pour cela vous devrez suivre les indications figurant sur la carte (courbes de niveau, massifs, intersections remarquables) et les comparer avec ce que vous voyez.

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité